Le lac plus propre grâce à un robot!

INNOVANT La commune de Delley-Portalban vient de s’équiper d’un robot nettoyeur capable de ramasser les déchets et de dépolluer l’eau des hydrocarbures. Sa livraison a permis une démonstration des plus probantes.

 

Les promeneurs et badauds qui flânaient vendredi 24 mai sur le port de Portalban ont pu assister à un spectacle plutôt insolite. Un petit robot orange de 18 kilos, piloté par télécommande de la terre ferme, qui flotte et ramasse tout sur son passage pour remplir un filet ressemblant à un sac à patates voguant derrière lui.

Mû par deux batteries lui garantissant huit heures d’autonomie, l’engin «déchettivore», conçu par la société marseillaise IADYS, se promène sans bruit dans le bassin portuaire et autour des bateaux amarrés en gobant bouteilles, canettes ou plastiques mais également les mousses végétales qui remontent à la surface dès les premières chaleurs. Présents sur les quais, les représentants des communes de la Broye ayant un accès au lac se sont montrés intéressés par la démonstration menée par Yann Navuec et Cyril Castello. Ce dernier a déclaré: «Outre les déchets courants, notre automate peut également absorber avec beaucoup d’efficacité jusqu’à trente litres d’hydrocarbures par sac, grâce à un revêtement «spaghetti» conçu spécialement à cet effet.» C’est justement ce rôle de dépollueur qui a intéressé Jean Daniel Curchod, syndic de Chevroux: «Nous accueillons plus d’un millier de bateaux le long de nos débarcadères. Les déchets flottants posent bien sûr problème mais les hydrocarbures lâchés dans l’eau par mégarde ou même volontairement sont fréquents et doivent être traités efficacement. Le mieux serait peut-être de se grouper à plusieurs communes pour acheter cet appareil qui nous rendrait ainsi bien des services.»

Un investissement qui n’a pas fait débat Claude-Alain Guerry, conseiller communal en charge du port, revient sur cet achat qui a coûté 13 000 euros. «Nous nous posions des questions pour améliorer la propreté de l’eau. Après avoir vu une émission de télévision qui parlait de ce robot, nous avons franchi le pas. Le vote de cet investissement n’a d’ailleurs posé aucun problème. Le résultat est là, c’est le fruit d’une collaboration de neuf mois avec IADYS.» Cette dynamique start-up a équipé des rades en bord de mer, de Singapour à Marseille en passant par l’Australie, et réalise ainsi une première en Suisse et en eau douce de surcroît. Les plaisanciers qui vont bientôt reprendre leurs balades estivales sur le lac vont devoir s’habituer à cette nouvelle machine, flottant en silence entre deux eaux, qui les in citera peut-être à surveiller d’un peu plus près leurs éventuels déchets.             

                                                                                                               Source: Journal  LA Broye      M PHILIPPE CAUSSE